jeudi 20 janvier 2022

Année 2021 : année perturbée par le COVID


Malgré cela, j'ai pu répondre à une commande et exposer "Les pieds sur terre" dans un nouveau lieu


  MARGUERITE LA VACHE SALERS


A la demande de la Maison de la Salers, espace pour la promotion de la vache Salers et de son territoire, j'ai réalisé une vache pérenne grandeur nature.

On m'avait transmis les canons de la race pour que je m'en approche.

 Cela m'a amenée à mettre en œuvre de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux. 

Marguerite a été réalisée en tronçons de châtaignier, écorcés et vissés soutenus par une structure en fer tors soudé.





















Maquette




Structure métallique et pose des premiers bois

Fin du travail en atelier



Chargement de la bête



Arrivée à la Maison de la Salers



Marguerite dans son pré














   





 










jeudi 30 janvier 2020

Année 2019




Les travaux sont plus longs qu'ils n'étaient prévus initialement et j'ai passé toute cette année à la poursuite de l'aménagement de notre maison et de mon atelier. 
Malgré cela, j'ai pu participer au printemps à



"Sillon " 

ART DROME ITINERAIRE

Mai et Juin



pour lequel j'exposais quelques nouveaux dessins

Voici le lien de la manifestation : www.art-drome.com



"Présences"

Murets d'art à Bourdeaux

Octobre


Cet automne j'ai fait une résidence à Bourdeaux (Drôme) pour un nouveau Muret d'art.
A cette occasion, j'ai produit "Présences"


Présence incertaine.
Silhouettes qui naissent de la pierre à moins qu'elles ne s'y perdent.
Qui sont ces personnages?
Les habitants qui ont vécu dans la Vialle au moyen âge?
Ceux qui l'ont quittée pour s'établir plus bas, dans le nouveau bourg?
Humains qui errent aujourd'hui entre passé et futur, indécis, inquiets de l'avenir qui les attend?
Elles sont là et nous interpellent.

Dans la Vialle, au dessus du village de Bourdeaux et sous les ruines des châteaux.
8 personnages de taille humaine
Chaux et sable














Informations sur Murets d'art  muretsdart.wordpress.com


J'espère reprendre mes activités artistiques au deuxième semestre de cette année.
A bientôt.

Année 2018


 Du 12 avril au 14 mai 2018

retour à Taiwan pour le 9ème anniversaire de Cheng Long Wetlands Environmental Art Project avec " Wings over the wetlands"

A l'occasion de cet anniversaire, les organisatrices de la manifestation voulaient mesurer les changements qui s'étaient opérés dans le paysage comme dans la communauté villageoise depuis la mise en place de ce projet, via le regard d'artistes qui étaient déjà venus créer à Cheng Long.
Depuis 8 ans, chaque année, 4 à 5 artistes avaient été accueillis chez l'habitant, accompagnés d'autant de volontaires et avaient créé leur oeuvre avec l'aide des enfants de l'école et de la communauté villageoise.
J'étais venue la première année et dans ce village reculé nous étions les premiers étrangers à résider. Les habitants gardaient leurs réserves, ils s'impliquaient peu dans le projet  alors que cette année ils venaient sans arrêt nous aider, nous approvisionner en boissons et en nourriture, ouvraient leurs maisons et venaient partager nos soirées.
Le projet avait créé une dynamique locale importante grâce aux échanges entre artistes, habitants et écoliers, grâce au public de plus en plus nombreux, à la renommée nationale qu'avait acquis de ce fait le village, et grâce à la présence permanente de l'association qui initiait des projets écologiques et de développement local tout au long de l'année.
J'ai voulu imager ces liens qui se sont créés, en collectant des vêtements usagés auprès de la population et en associant les habitants à la réalisation de tissages. Les enfants sont venus tisser sur les ailes et je suis allée chez plusieurs personnes âgées faire des ateliers collectifs.
Tisser c'est  associer, mixer, relier,  comme les cultures qui se sont rencontrées à l'occasion de ce projet, c'est aussi pour moi symboliser la nécessité de s'unir par delà les frontières, par delà les océans pour réfléchir et agir ensemble face aux enjeux environnementaux et humains et prendre un nouvel envol.

A la fin de notre résidence, nous avons été conviés à témoigner lors d'un symposium intitulé "What a difference 9 years makes" qui s'est déroulé sur place et a réuni une centaine de personnes. Étaient invités des organisateurs de projets d'art environnemental taïwanais, chinois et japonais, des artistes et des volontaires ayant participé à l'un ou l'autre de ces projets qui tentent de créer des dynamiques locales à partir de projets artistiques. Des membres de certaines communautés locales avaient fait le déplacement. Le but était, à partir des témoignages des uns et des autres et en comparant les modes d'intervention,  d'évaluer comment ce type de projet peut être un outil de revalorisation de ces petites régions rurales délaissées.
C'était passionant. 
  
Voici le lien du blog de Cheng Long Environmental Art Project :
https://artproject4wetland.wordpress.com/


Dimensions : 14 m x 2 m x 3,50 m 
Matériaux : bambous, tissus recyclés, corde



















































mercredi 16 janvier 2019

Juin 2018

Nous avons acheté une maison en haute Ardèche et nous réalisons par nous-même la majorité des travaux. 

C'est pour cette raison qu'après Taïwan je n'ai pas entrepris d'autres projets de résidence ou pédagogiques. Je vais continuer à  limiter  mes activités artistiques au moins sur le premier semestre 2019 en ne recherchant pas de nouvelles résidences mais je reste disponible pour les offres qui me sont faites.
Je devrai à priori participer à une exposition collective ainsi qu'à une résidence dans le courant de cette année.
Je peux continuer à intervenir dans la Drôme pour des projets pédagogiques dans la mesure où l'on regroupe mes interventions sur une journée minimum et au mieux sur plusieurs journées consécutives.
A la fin des travaux j'aurai enfin un grand atelier à l'abri pour travailler.




jeudi 25 janvier 2018



Année 2017
Poursuite du projet "Terre"



Mars 2017  

Séjour à la ZAD de Notre Dame des Landes



Nous sommes allés, Bernard et moi, rencontrer différentes personnes qui se battent contre l'aéroport de Notre Dame des Landes et pour la sauvegarde des terres de la ZAD : des paysans historiques, des militants venus les rejoindre pour soutenir leur lutte et dont certains sont aujourd'hui installés comme paysans. Nous avons été hébergés par des occupants de la ZAD qui nous ont réservé un accueil chaleureux et se sont rendus disponibles pour nous orienter. 
Je suis admirative de ce qui se passe là-bas en terme d'expérimentation : autres modes de rapport à la terre et à la propriété, autres rapports humains : échanges non marchands, refus de toute hiérarchie, prise de décision collective,... 
Tout cela ne va pas sans heurts et entraîne des discussions interminables mais ça vit et ça innove!
J'en suis revenue boostée et pleine d'espoir en l'homme.
J'ai rapporté de là-bas 12 entretiens et autant d'empreintes de pied et sacs de terre récoltée dans les champs.
Je travaille actuellement sur ces entretiens et sur la forme que je vais donner à toute cette richesse cotoyée.


Aujourd'hui, une première victoire a été obtenue, l'aéroport de Notre Dame des Landes ne se fera pas. Il nous faut maintenant  obtenir que la ZAD de Notre Dame des Landes reste un lieu où l'on peut imaginer et expérimenter un autre "possible" pour les hommes.











Carte des lieux affichée dans le lieu d'accueil que vous rencontrez à votre arrivée à Notre Dame des Landes




Bâtons déposés lors de la grande manifestation de l'automne 2016  où plus de 40000 personnes sont venues manifester leur soutien au mouvement d'occupation





Lieu où les ZADistes se réunissent et où ils ont fêté cette première victoire




Vue de cette fameuse D281 dégagée aujourd'hui




Avril 2017
Exposition à l'atelier Chroma


du travail réalisé pour "Murets d'art" (voir articles précédents)  accompagné d'un montage sonore composé de paroles extraites des rencontres d'agriculteurs et de jardiniers.

www.atelierchroma.fr/






























Juin 2017

L'art et la matière


Au mois d'avril, j'ai sillonné la région de Chateauneuf de Galaure, pour poursuivre ce travail dans le cadre de « l'Art et la Matière ». 
Cette association organise, en juin, un circuit d'expositions de chapelle en chapelle dans la Drôme des collines. Elle propose aux artistes de créer une installation en lien avec la chapelle qu'ils ont choisie.
J'ai eu la chance de pouvoir investir le Prieuré de Charrière qui est un lieu magnifique.
J'ai rencontré quatorze personnes, ruraux ou urbains venus ou revenus s'installer là à la retraite, agriculteurs, jardiniers, artisans ou issus d'autres professions.
Ce qui les réunit, c'est d'être attachés à ce lieu et s'être engagés à le faire vivre. 
Je les ai écoutés parler de leur relation à Charrière et à la terre. 
J'ai pris des moulages de leur pied et j'ai réalisé des dessins à partir de l'univers sonore de leur environnement proche.  Je me suis installée dans leur jardin et je me suis mise à l'écoute des bruits qui m'entouraient. Ecouter la nature et traduire cette expérience intérieurs en dessin est un travail que je fais régulièrement dans la forêt : gardant les yeux clos, je laisse ma main courir sur la feuille de papier, décryptant les sons dans un chemin de crayon, chaque fois différent, selon la prégnance du chant des oiseaux, du vol des insectes ou du bruissement des feuilles dans le vent,...

Ce travail donna lieu à une installation dans le prieuré.
Olivier Brémont, vidéaste et scénographe m'a accompagnée dans ces rencontres. Il a réalisé une vidéo qui participait à l'installation.

 Vous pouvez en découvrir plus sur "L'art et la matière en Drôme des collines", l'association, l'édition 2017 et les éditions précédentes sur  http://lartetlamatiere.pagesperso-orange.fr/




























Un gros projet qui s'est étalé sur l'année  2017


Le dispositif Culture et Santé du Centre Psychothérapique de l'Ain, Culture NoMad , organise chaque année un programme cuturel ouvert à tous, artistes, patients, personnel de l'hôpital, personnes extérieures.

Dans ce cadre, j'ai été invitée à réaliser  deux œuvres participatives l'une pour le CPA (Centre Psychothérapique de l'Ain ) et l'autre pour l'ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail) -  Ferme Dienet à Saint Paul de Varax.



Oeuvre participative au CPA


Durant le premier semestre, nous avons animé, Bernard et moi, des ateliers au CPA auxquels ont participé un grand nombre de personnes: patients, personnel soignant, travailleurs de l'ESAT et personnes extérieures. Nous travaillions ensemble à la réalisation du projet. Ce furent des moments riches et détendus. Nous avons ensuite terminé seuls la mise en forme de l'oeuvre pour qu'elle puisse être inaugurée fin septembre. Je remercie Franceline Borel, coordinatrice du dispositif Culture NoMad,  qui nous a accompagnés dans tout ce processus de manière efficace, légère et joyeuse 
























"Au delà du soleil, au delà des éthers" 
vers extrait du poème "Elévation" de Ch. Beaudelaire. Les Fleurs du Mal (1857) .
Le séjour au CPA est décrit comme un passage de la vie, un passage d'un état à un autre.Cela m'a amenée à proposer un cheminement partant du sol et prolongé dans l'espace symbolisant le passage, l'élévation, la libération, l'espoir.
Pendus dans les arbres, trois "oeufs" évoquent l'âme des patients.

Matériaux : fer, clématite, ainsi que galets et torchis qui font écho aux constructions anciennes de la région.




Oeuvre participative à l'ESAT - Ferme Dienet

C'était la première fois que l'ESAT accueillait la création d'une oeuvre artistique. Tout le personnel encadrant s'est impliqué complétement,  du choix du projet à la réalisation de l'oeuvre et à son entretien.
Sur la même période qu'au CPA, nous devions mener des ateliers à l'ESAT. Finalement, des travailleurs ont été détachés pour nous aider à chaque fois que nous venions et notamment Pierre qui a réalisé toutes les structures métallique pour l'ESAT et le CPA . Merci à eux.
Aujourd'hui, travailleurs et encadrants se sont appropriés cette oeuvre et la feront vivre.
Il leur incombera maintenant la taille et l'entretien des plantes grimpantes.





















« S'élancer vers les champs lumineux et sereins»
vers extrait du poème « Élévation » de Ch. Baudelaire, Les fleurs du mal (1857) 
Travailler à la Ferme Dienet est vécu par ces personnes qui ont un parcours sanitaire difficile comme une nouvelle tranche de vie où l'on se réalise, où l'on se construit.
Pour imager cette perception, j'ai proposé une structure en forme de bourgeon qui s'ouvre, symbolisant la renaissance, la vie en devenir.
Plantes grimpantes et tissages d'osier en forment les sépales.
Elle accueille en son cœur un « œuf », en écho à ceux réalisés au CPA.
L’œuvre est vivante et nécessitera les soins réguliers des travailleurs de la ferme.

Matériaux utilisés : fer, plantes grimpantes, galets extraits des champs de la ferme et osiers produits sur place.